La médecine chinoise traditionnelle récompensée dans les travaux sur le paludisme

Le prix Nobel de médecine a été attribué conjointement lundi 5 octobre 2015 à 3 chercheurs, l’irlandais William Campbell, le Japonais Satoshi Ōmura et la Chinoise Youyou Tu, découvreurs de traitements contre les infections parasitaires et le paludisme.

Le Dr Tu a été primée pour ses découvertes concernant une nouvelle thérapie contre le paludisme. Cette nobellisation est historique car elle est attribué pour la première à une Chinoise et met aussi en avant la médecine traditionnelle chinoise, souvent contestée sinon critiquée dans le monde occidental.

Le Dr Tu a trouvé le  moyen d’extraire dans les années 70 le principe actif d’une variété d’armoise, l’artémisine, et démontré son efficacité (en quelques heures) contre le psalmodium, le parasite responsable du paludisme.artemisine

L’artémisinine est « l’une des rares substances dérivées de médicaments traditionnels à sortir des textes anciens pour être utilisées par la médecine contemporaine basée sur la science », explique sur son site l’OMS. L’artémisinine est aujourd’hui considérée comme le traitement le plus efficace et sûr contre le paludisme, maladie qui touche près de 200 millions de personnes par an, et en tue plus de 500.000, principalement des enfants africains. Depuis 2008 cependant, une résistance à ce traitement a été observée au Cambodge, en particulier à cause de l’usage exclusif de l’artemisine a crontrario de l’emploi du totum de la plante qui possèderait des composés chimiques complémentaires empêchant le psalmodium de développer une résistance à l’artemisine. Actuellement, l’artémisinine reste prescrite avec d’autres antipaludiques.