Histoire de l’écriture chinoise

Introduction à l’écriture chinoise

Vingt mille ans avant notre ère, les hommes tracent leurs premiers dessins, naît alors le premier geste graphique. Puis, seize mille ans se sont passés avant que ce geste graphique devienne un acte conscient, donnant forme aux premiers pictogrammes, qui constituent les premiers maillons des écritures idéographiques.

L’écriture chinoise est l’une des trois écritures idéographiques apparues dans l’histoire humaine (les deux autres étant l’écriture sumérienne et l’écriture égyptienne).

La légende raconte que l’Empereur CANG JIE, qui a vécu 26 siècles avant J.C., serait à l’origine de cette écriture. Il aurait trouvé les signes graphiques après avoir observé les corps célestes et les images de la nature, en particulier, les attitudes corporelles des oiseaux, des animaux et des hommes. Chacun de ces signes graphiques traduit un symbôle spécifique, relié à la mémoire cosmique.

Les découvertes archéologiques faites en 1898-1899 au bord du Fleuve Jaune, nous révèlent l’inscription des anciennes traces des idéogrammes chinois sur les omoplates de cerfs et sur les carapaces de tortues. Ces idéogrammes, dans leurs principes et leurs structures, sont les mêmes que ceux actuellement en usage.

D’autres découvertes archéologiques plus récentes, en 1952-1959, nous montrent des poteries portant des signes graphiques, qui confirment que l’écriture chinoise remonte à six ou sept mille ans.

L’écriture chinoise est stylisée aujourd’hui, c’est à dire, chaque idéogramme doit s’inscrire dans un même espace carré, avec une forme carrée.

Ces idéogrammes gardent encore la trace des gestes universels primitifs, ce qui donne à leur calligraphie une dimension extraordinairement poétique et vivante. Particulièrement dans la combinaison de certains symbôles graphiques : par exemple, si l’on ajoute le symbôle « oreille » au symbôle « dragon », on crée l’idéogramme « sourd »; et si l’on ajoute le symbôle « automne » au symbôle « coeur », on crée l’idéogramme « tristesse ». Si l’on ajoute le symbôle « sonorité » au symbôle « coeur », on crée la notion de la « conscience ». Et si l’on combine « parole », « sonorité » et « lance », on crée l’idéogramme « connaissance ».

Origine de l’Ecriture Chinoise

La Chine est un pays multi-ethnique (56 ethnies), la plus grande ethnie se nomme « HAN », elle représente 94% de la population. Ce que l’on appelle ici « l’écriture chinoise est l’écriture des HAN », dite « HAN ZI ».

Cette écriture est idéographique, elle remonte à sept mille ans. Elle était, à l’origine, composée de traits et de dessins gravés sur les carapaces de tortues et les omoplates de cerfs, représentant les images de la nature, du corps humain ou animal, pour exprimer soit les idées concrètes, soit les pensées symboliques, appellées « idéogrammes » ou « caractères ».

Pour exprimer les idées ou les pensées plus complexes, deux, trois ou plusieurs images simples sont réunies pour former un seul idéogramme. Ces associations nous aident aussi à comprendre les lois énergétiques sur lesquelles repose l’équilibre du corps et de l’univers.

L’écriture chinoise a traversé une longue transformation graphique au cours des siècles avant de trouver sa forme finale. Les traits qui composent chaque idéogramme sont groupés en 8 catégories essentielles. Chaque trait porte un nom suggérant un mouvement énergétique précis.

Aujourd’hui, les idéogrammes sont stylisés. Chaque idéogramme s’inscrit dans un carré identique, quel que soit le nombre des traits, pour développer un agréable équilibre visuel.

Il existe 52 000 idéogrammes dans un dictionnaire chinois complet, groupés en 214 radicaux différents. Le radical indique à quelle famille appartient un idéogramme, et se trouve soit sur le côté gauche, soit en bas ou en haut de l’idéogramme.

Le vocabulaire quotidien nécessite l’acqusition d’nviron 7 000 idéogrammes, mais 1 500 suffisent pour lire le journal.
En 1958, une réforme de l’écriture chinoise a eu lieu, le gouvernement a décidé de simplifier 2 300 idéogrammes complexes. Le nombre des traits a été réduit pour faciliter l’apprentissage de l’écriture.
L’écriture chinoise aujourd’hui est également phonétisée. Pour créer un système de communication internationale, on utilise une inscription en lettres latines nommée « PINYIN ».

D’autres informations sont à votre disposition sur le site de la B.N.F.