Proverbes et Citations

 « Rien de ce qui existe en ce monde n’est en dehors de toi. Cherche bien en toi-même ce que tu veux puisque tu es tout. » (Rûmi)

 « La Tradition, ce n’est pas regarder vers le passé, mais remonter vers ce qui demeure. » (Anderson)

 » Il est dit qu’un vieux taoïste offrit un jour à Liu, sous-préfet de Xing Hua, un oranger né de l’année, planté en pot de terre cuite et frêle comme un doigt d’enfant. Le considérable monsieur estima cet humble présent indigne de sa qualité.
– Pardonnez-moi, lui dit le moine. J’aurais dû savoir, en effet, qu’un arbuste aussi ridicule ne pouvait éveiller le précieux intérêt d’un personnage tel que vous. Mais votre fille, à ce qu’il semble, fête ce matin ses huit ans. Offrez-lui donc ce petit arbre de ma part, avec mes bons voeux.
Le sous-préfet daigna sourire. L’enfant, les mains battantes, accueillit l’oranger. Elle le fit porter dans sa chambre, le voulut proche de son lit. De ce jour-là elle délaissa ses amusements ordinaires. Elle n’eut d’attentions, de caresses et de mots aimants que pour lui.
Après trois années de mandat, le sous-préfet Liu fut nommé dans une province lointaine. L’oranger avait prospéré. Il était maintenant un arbuste fringant et d’une vigueur si joyeuse qu’il offrit à la demoiselle, ce printemps-là, ses premiers fruits. Vint l’été. Il fallut partir. On emplit à ras-bord trois chariots de bagages. Le bien-aimé de la fillette fut estimé trop encombrant. On décida de le laisser aux bons soins d’une domestique. L’enfant pleura longtemps, le front dans son feuillage, et le tint embrassé si désespérément que la servante, émue, lui dit :
– Allons, je veillerai sur lui. Dès ce soir je le planterai près du perron, en pleine terre.
Les chariots bientôt s’éloignèrent.
La fillette grandit, son corps s’épanouit, un brillant diplômé nommé Zuang l’épousa. Un hasard administratif voulut que lui soit proposé un siège de haut magistrat dans cette ville inoubliée où sa femme avait découvert auprès de son jeune oranger le mystérieux bonheur d’aimer, au temps de sa paisible enfance. Elle allait le revoir, après dix ans d’absence. Il l’accueillit, en vérité, les branches foisonnant de fruits et déployées, à sa venue, comme l’on s’offre aux retrouvailles. La vieille servante lui dit :
– Cet arbre ? Un drôle de vivant. Depuis que je l’ai planté là, je ne l’ai jamais vu fleurir. C’est la première fois ce jour que le voilà peuplé d’oranges !
Le magistrat et son épouse vécurent trois ans à Xing Hua. L’oranger, au pied du perron, tout ce temps déborda de vie. Au quatrième printemps, soudain, plus une fleur. Même sous le soleil d’été, mélancolie des branches vertes. La femme dit à son mari :
– Nous allons devoir le quitter. Nous ne le savons pas encore mais, pauvre de lui, il le sent. A la fin des mois chauds fut offert à Zuang un siège de scribe, à Wou Han.

Pou Song Ling conta cette histoire. Il affirma qu’elle était vraie, puis il dit : « L’amour est un si haut mystère que même les plus beaux rêveurs ne sauraient en avoir idée. » (Henri Gougaud, La Clé des coeurs)

« Ils perdent leur santé à faire de l’argent et, par la suite, ils perdent tout leur argent à tenter de la retrouver. En pensant anxieusement au futur, ils oublient le présent, de sorte qu’ils ne vivent ni le présent, ni le futur. Finalement, ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et ils meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu… » (Confucius)

 » L’homme puise du Ciel son souffle, de la Terre son sang, des deux son rythme de la vie. » (Lao-Tseu)

 » Lorsque le coeur est dépouillé de tout désir, c’est la voie. » (principe zen)

 » Rien ne naît et rien ne meurt mais tout est en mutation perpétuelle, dans chaque être comme dans l’univers. » (principe du taoïsme, Livre des Mutations)

 » Apprends d’abord à te connaître et à te maîtriser pour apprendre à maîtriser les autres. » (TaiJi Quan)

 » Il est à l’environnement ce que l’acupuncture est au corps. » (Feng Shui, citation de Van Minh)
 » Celui qui sait ne parle pas. Celui qui parle ne sait pas. » (Laozi)

 » Rien au monde n’est plus souple et plus faible que l’eau, mais lorsqu’elle se jette sur le dur et fort, rien ne saurait la combattre. Sans substance, elle pénètre dans ce qui n’a pas d’interstices. » (extrait du Daodejing ou Tao Tö King, Livre de la Voie et de la Vertu)

 » Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre. » (Laozi)

 » L’Ordonnance du Ciel se nomme Nature,
Suivre la Nature se nomme Simplicité,
Cultiver la Simplicité se nomme Culture. »

chou chouaï k’ien
tao sing ming
k’iu (che) k’iu k’iu
weï weï weï
k’iao tao sing
     
(Confucius)    

 » Les hommes sont, les uns par rapport aux autres, comparables à des murs situés face à face. Chaque mur est percé d’une multitude de petits trous, où nichent des oiseaux blancs et des oiseaux noirs. Les oiseaux noirs, ce sont les mauvaises pensées et les mauvaises paroles. Les oiseaux blancs, ce sont les bonnes pensées et les bonnes paroles. Les oiseaux blancs, en raison de leur forme, ne peuvent entrer que dans des trous d’oiseaux blancs; et il en va de même pour les oiseaux noirs qui ne peuvent nicher que dans des trous d’oiseaux noirs.

Maintenant, imaginons deux hommes qui se croient ennemis l’un de l’autre. Appelons-les Homme1 et Homme2. Un jour, Homme1, persuadé que Homme2 lui veut du mal, se sent empli de colère à son égard et lui envoie une très mauvaise pensée. Ce faisant, il lâche un oiseau noir et, du même coup, libère un trou correspondant. Son oiseau noir s’envole vers Homme2 et cherche, pour y nicher, un trou vide adapté à sa forme. Si, de son côté, Homme2 n’a pas envoyé d’oiseau noir vers Homme1, c’est-à-dire s’il n’a émis aucune mauvaise pensée, aucun de ses trous noirs ne sera vide. Ne trouvant pas où se loger, l’oiseau noir de Homme1 sera obligé de revenir vers son trou d’origine, ramenant avec lui le mal dont il était chargé, mal qui finira par ronger et détruire Homme1 lui-même.

Mais, imaginons que Homme2 a, lui aussi, émis une mauvaise pensée. Ce faisant, il a libéré un trou où l’oiseau noir de Homme1 pourra entrer afin d’y déposer une partie de son mal et y accomplir sa mission de destruction. Pendant ce temps, l’oiseau noir de Homme2 volera vers Homme1 et viendra loger dans le trou libéré par l’oiseau noir de ce dernier. Ainsi les deux oiseaux noirs auront atteint leur but et travailleront à détruire l’homme auquel ils étaient destinés. Mais une fois leur tâche accomplie, ils reviendront chacun à leur nid d’origine, car il est dit : « Toute chose retourne à sa source. » Le mal dont ils étaient chargés n’étant pas épuisé, ce mal se retournera contre leurs auteurs et achèvera de les détruire.

L’auteur d’une mauvaise pensée, d’un mauvais souhait ou d’une malédiction, est donc atteint à la fois par l’oiseau noir de son ennemi et par son propre oiseau noir, lorsque celui-ci revient vers lui. La même chose se produit avec les oiseaux blancs : si nous n’émettons que des bonnes pensées envers notre ennemi alors que celui-ci ne nous adresse que de mauvaises pensées, ses oiseaux noirs ne trouveront pas de place où loger chez nous, et retourneront à leur expéditeur.

Quant aux oiseaux blancs, porteurs de bonnes pensées que nous lui aurons envoyés, s’ils ne trouvent aucune place chez notre ennemi, ils nous reviendront chargés de toute l’énergie bénéfique dont ils étaient porteurs. Ainsi, si nous n’émettons que de bonnes pensées, aucun mal, aucune malédiction, ne pourront jamais nous atteindre dans notre être. C’est pourquoi il faut toujours bénir, et ses amis, et ses ennemis. Non seulement la bénédiction va vers son objectif pour accomplir sa mission d’apaisement, mais encore elle revient vers nous, un jour ou l’autre, avec tout le bien dont elle était chargée. Tout homme, bon ou mauvais, est le dépositaire d’une parcelle de Lumière. » (Tierno Bokar)

 » Gardez pur le foyer de vos pensées, vous instaurez ainsi la Paix et vous êtes heureux. » (Abd-ru-shin)

 » Me voici pure attente, où es-tu claire cascade ? Il suffit que tu viennes, pour que soit mélodie. » (François Cheng)

 » Celui qui sait qu’il ne sait pas, éduque le. Celui qui sait qu’il sait, écoute le. Celui qui ne sait pas qu’il sait, éveille le. Celui qui ne sait pas qu’il ne sait pas, fuis le. » (proverbe chinois)

 » Ce qui fait la vraie valeur d’un être humain, c’est de s’être délivré de son petit moi. » (Albert Einstein)

 » Quand tu es dans l’illusion, le doute, même un millier de livres ne suffisent pas. Quand tu as compris, un seul mot est de trop. » (Fen -Yang)

 » Une goutte de sueur qui coulera en temps de paix, sera une goutte de sang en moins qui coulera en temps de guerre.  » (proverbe chinois)

Voici cinq histoires succulentes ! Elle sont à la fois philosophiques et élémentaires et nous en apprennent d’avantage sur nos cinq saisons, nos cinq entités psychiques et nos cinq organes. (A lire au format Microsoft Word en cliquant ici)

 » Le pharmacien a deux yeux (il connaît les maladies et leurs remèdes). Le médecin a un oeil (il ne connaît que les maladies). Le patient est aveugle (il ne connaît ni les maladies ni les médicaments).  » (Aphorisme chinois)

 » On appelle Milieu ce qui n’incline d’aucun côté et Constant ce qui ne change pas. Le Milieu est la Voie droite pour tous les Etres et la Constance est la loi invariable qui les régit.
La loi que le Ciel a mise dans le Coeur de l’Homme s’appelle la Loi Naturelle. L’observation de la Loi Naturelle s’appelle la Voie.
Quand il ne s’élève dans l’âme aucun sentiment de joie, de colère, de tristesse ou de plaisir, on dit qu’elle est en équilibre parce qu’elle n’incline d’aucun côté. Quand ces sentiments s’élèvent dans l’âme sans dépasser la juste mesure, ont dit qu’ils sont en Harmonie. » (Invariable Milieu – Confucius)

 » Un Homme qui ne sait pas mesurer et traiter les autres avec la même mesure que lui-même ne peut pas les instruire. » (Confucius)

 » La joie est en tout; il faut savoir l’extraire. » (Lao-Tseu)

 » Apprendre, c’est, de jour en jour, s’accroître. » (Dao De Jing – 48)

 » Avoir le coeur à la bonne place. Accepter l’échec provoque un changement qui permet d’en tirer des leçons et de progresser. L’adversité ouvre le plus souvent la voie à de nouvelles opportunitées et au progrès. Souvenez-vous que l’heure la plus sombre est celle qui précède le lever du soleil. » (Lao Tseu)

 » Il était une fois un jeune guerrier, qui prit un oeuf dans le nid d’un aigle et le mit à couver dans la basse-cour. Quand l’oeuf vint à éclore, le petit aigle sortit et grandit parmi les poussins, picorant sa nourriture comme ses compagnons. Un jour, regardant en l’air, il vit un aigle qui planait au-dessus de lui. Il sentait ses ailes frémir et dit à un des poulets :
–  » Comme j’aimerais en faire autant ! « 
–  » Ne sois pas idiot, répondit le poulet, seul un aigle peut voler aussi haut « .
Honteux de son désir, le petit aigle retourna gratter la poussière et il ne remit plus jamais en cause la place qu’il croyait avoir reçue sur cette terre… » (petit conte indien)

 » La lumière de l’expérience est comme une lanterne que l’on porte dans le dos, elle n’éclaire que le chemin parcouru. »

 » Quand les Hommes ont une volonté commune, leurs Souffles naturellement s’harmonisent. »

 » Se transformer soi-même, c’est transformer le monde entier. Le soleil brille, tout simplement. Parce qu’il brille, le monde entier est plein de lumière. Se transformer soi-même est un moyen de donner de la lumière au monde entier. » (Ramana Maharshi)

 » En ce monde une seule chose ne devait jamais être oubliée. Si vous deviez oublier tout le reste et vous souvenir seulement de cela, vous n’auriez aucune raison de vous inquiéter. Par contre, si vous vous rappeliez, accomplissiez et réalisiez tout le reste mais perdiez la mémoire de cette chose, vous n’auriez en fait rien accompli du tout. C’est comme si un roi vous avait envoyé dans un pays pour exécuter une seule tâche bien précise. si vous allez dans ce pays et menez à bien cent autres tâches, mais n’accomplissez pas celle pour laquelle vous avez été envoyé, cela reviendra à n’avoir rien réalisé du tout. Ainsi, l’homme est venu en ce monde pour une tâche bien précise, et telle est sa raison d’être. S’il ne l’accomplit pas, il n’aura rien fait. » (Rûmi)

 » Si vous ne savez pas qui vous êtes, qui donc est en train de vivre votre vie à votre place ?…Y a-t-il au monde une activité plus urgente que de redevenir soi-même ? « 

 » Qui se hisse sur la pointe des pieds ne tient pas debout. Qui met les enjambées doubles n’arrive pas à marcher. Qui se pousse aux yeux de tous est sans lumière. Qui se donne toujours raison est sans gloire. Qui se vante de ses talents est sans mérite. Qui se targue de ses succès n’est pas fait pour durer. » (Lao-Tseu – 24)

 » Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout la grande armée des gens, d’autant plus sévères, qu’ils ne font rien du tout. » (Jules Claretie)

 » Hier n’est qu’un rêve et demain une vision. Mais bien vécu, l’aujourd’hui fait de chaque hier un rêve de bonheur et de chaque demain une vision d’espoir. Prends donc bien soin d’aujourd’hui. » (proverbe sanscrit)

 » La plus grande Révélation est le silence. La Grande Musique est muette. » (Lao-Tseu)

 » Dans le silence et la solitude, on n’entend plus que l’essentiel. » (C. Belguise)

 » Vivre paisiblement une journée de loisirs veut dire être immortel une journée durant. » (proverbe chinois)

 » J’entends et j’oublie. Je vois et je me souviens. Je fais et je comprends. » (proverbe chinois)

 » Etre de son temps et… profiter du temps qu’il fait. Gagner du temps pour… avoir le temps de… prendre du bon temps. De temps en temps ou… tout le temps. Les temps forts d’une vie sont important ! « 

Vous aussi, envoyez-nous vos proverbes et vos citations. Ils trouveront certainement leur place parmi ceux déjà présent…

A présent, regardez des proverbes chinois en image…

Coeur – Shen
Énergie – Souffles