Origines de l’acupuncture

Un bref aperçu sur l’origine de l’acupuncture et de la moxibustion, la théorie des méridiens, des collatéraux et des points… ou… comment l’histoire de la médecine chinoise commence avec l’Homme de Pékin, plus d’un million d’années avant notre ère.

La Chine, contrairement à ce que l’on pense habituellement, n’a jamais été un espace fermé à toute influence extérieure. Dès l’aube du néolithique, la CHINE participe à la civilisation des steppes. Il s’agit d’une période qui recouvre le premier millénaire avant notre ère, et le déborde assez largement. L’espace steppique s’étend approximativement sur des territoires qui vont du Danube au Fleuve Jaune. L’art du GANDHARA, témoigne de ses rapports avec le monde hellénistique. Peu après le début de l’ère chrétienne, et pour trois siècles environ, le GANDHARA se trouva au centre de l’empire Kushana, carrefour des voies de commerce et de civilisation au milieu du continent asiatique.

Les Routes de la SOIE, dès le deuxième siècle avant J.C., permirent à la CHINE de rentrer en contact avec le monde occidental. De la CHINE du Nord-Est, deux passages étaient possibles à travers le bassin du Tarim, pour parvenir à l’empire indo -scythe du Kushana. Plus tard, la traversée du Pamir, rendue possible, une voie commerciale est ouverte entre les Chinois et les Parthes, voisins de l’Empire Romain. C’est ainsi que la soie, principale richesse de la CHINE, et qui était utilisée comme monnaie dans les échanges des chinois avec l’étranger, pénétra en Occident. A la même époque, une route maritime est ouverte vers l’Inde et au-delà. Deux routes de la soie sont donc ouvertes, celle de l’Asie Centrale, et celle de la mer. L’importance des routes n’est pas seulement d’ordre commercial, mais également d’ordre culturel. Elles permirent en particulier la pénétration en CHINE du Bouddhisme. Plus tard, au IXème siècle, à l’âge d’or de la dynastie des ABASSIDES où Bagdad et Pékin sont les plus grandes villes du monde, les transactions commerciales se font dans les deux sens, et les influences réciproques dans tous les domaines contribuent à sortir la CHINE de son isolement tout à fait relatif, au demeurant.

Toutefois, la pensée médicale chinoise traditionnelle ne fera véritablement son apparition en Europe que vers la fin du XVIème siècle. Comme vous le savez déjà, le premier traité chinois de médecine écrit vers le IIème siècle avant J.C., le Neï Jing (livre de l’interne) est divisé en deux parties :

  • le SU WEN (livre des questions simples),
  • le LING SHU (traité d’acupuncture).

Il met en place les principes fondamentaux de la médecine chinoise traditionnelle, qui, malgré les rééditions et remaniements effectués au cours des siècles, ne seront jamais remis en cause. Sous la Dynastie des Tang (618-907), Wangbing réédite le Neï Jing en 24 volumes, et 81 traités, ce sera la base de toutes les éditions ultérieures, régulièrement accompagnées de commentaires.